L'ANSES Valide le Permis de Commerce Parallèle pour le Produit Phytopharmaceutique DIMETER

L'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a récemment rendu ses conclusions d'évaluation concernant le nouveau permis de commerce parallèle d'un produit phytopharmaceutique dénommé DIMETER. Cette décision, d'intérêt majeur pour l'ensemble de la chaîne alimentaire et la sécurité alimentaire, valide l'introduction sur le marché français d'un produit déjà autorisé dans un autre État membre de l'Union Européenne.

Qu'est-ce qu'un permis de commerce parallèle et pourquoi est-il important ?

Le commerce parallèle permet l'importation d'un produit phytopharmaceutique (souvent un pesticide ou herbicide) depuis un État membre de l'UE où il est déjà autorisé, vers un autre État membre. Pour qu'une telle autorisation soit accordée en France, l'ANSES doit s'assurer que le produit importé est identique ou équivalent à un produit déjà autorisé sur le territoire national (le produit de référence). L'enjeu est double : faciliter le marché unique européen tout en garantissant le même niveau élevé de sécurité des aliments et de protection de l'environnement.

Détails de l'Évaluation : Équivalence et Substance Active

L'évaluation menée par l'ANSES a porté sur le produit DIMETER, originaire de la République Tchèque (numéro d'AMM 046397). La comparaison a été effectuée avec le produit de référence français, NURAMIT 300 SL (numéro d'AMM 2110197). La principale conclusion de cette analyse est l'équivalence parfaite entre les deux produits.

Plus précisément, l'ANSES a confirmé que :

  • La substance active est identique : le chlorpyrifos-méthyl, à une concentration de 300 g/L.
  • Les formulations sont considérées comme équivalentes.
  • Les usages autorisés, les doses d'application et les délais avant récolte (DSR) sont strictement les mêmes.

Cultures concernées et impact pour la restauration

Les usages autorisés pour le DIMETER, tout comme pour le NURAMIT 300 SL, couvrent un large éventail de cultures d'importance capitale pour le secteur de la restauration et l'approvisionnement en matières premières. Parmi elles, on retrouve :

  • Les céréales : blé d'hiver, blé de printemps, blé dur, orge, seigle, avoine, triticale, épeautre, sorghir.
  • Les betteraves : betterave industrielle, betterave fourragère.
  • La pomme de terre.
  • Le tabac et les plantes ornementales.

Pour les professionnels de la restauration, cette autorisation signifie que les denrées issues de ces cultures, traitées avec le DIMETER dans le cadre légal, sont conformes aux mêmes exigences de sécurité alimentaire que celles traitées avec le produit de référence français. Cela renforce la confiance dans la qualité des ingrédients et la maîtrise des risques sanitaires liés aux produits phytosanitaires.

Un Gage de Confiance pour la Sécurité Alimentaire

Cette décision de l'ANSES souligne la rigueur des processus d'évaluation mis en place en France pour les produits phytopharmaceutiques. Elle assure que, qu'ils soient commercialisés sous leur nom d'origine ou via le mécanisme de commerce parallèle, ces produits respectent les mêmes standards stricts en matière d'efficacité et, surtout, de sécurité pour le consommateur final. C'est une information essentielle pour tous les acteurs engagés dans la qualité et l'hygiène des aliments, depuis la production agricole jusqu'à l'assiette.

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