PRAYSTEC : Un Fongicide Évalué par l'ANSES, et son Impact sur la Restauration

La sécurité alimentaire en restauration est multidimensionnelle, englobant l'hygiène, les méthodes de préparation et la qualité des matières premières. Les céréales, omniprésentes dans nos cuisines, sont souvent cultivées avec l'aide de produits phytopharmaceutiques pour protéger les récoltes. Parmi eux, le fongicide PRAYSTEC a fait l'objet d'une évaluation approfondie par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES), avec des implications pour les professionnels de la restauration.

Comprendre PRAYSTEC : Usage et Composition

PRAYSTEC est un produit phytopharmaceutique autorisé en 2011, spécifiquement un fongicide. Il contient du Propiconazole (100 g/L) et du Trifloxystrobine (120 g/L). Son rôle est de protéger les cultures de céréales (blé, orge, seigle, triticale) contre diverses maladies fongiques comme la septoriose, les rouilles ou l'oïdium. L'utilisation de ces produits est cruciale pour les agriculteurs afin de garantir des rendements et une qualité de récolte adéquats, mais elle soulève naturellement la question des résidus et de la sécurité alimentaire des produits finis.

L'Évaluation par l'ANSES : Un Processus Rigoureux pour la Santé

L'ANSES joue un rôle fondamental en évaluant les risques des produits phytopharmaceutiques avant leur commercialisation. Son analyse couvre les risques pour les opérateurs, les travailleurs et surtout les consommateurs. L'Agence examine la quantité de résidus pouvant subsister dans les aliments et s'assure qu'elle respecte strictement les Limites Maximales de Résidus (LMR) réglementaires. Les calculs des doses journalières acceptables (DJA) et des doses de référence aiguës (ARfD) garantissent que l'exposition alimentaire est sans danger. L'évaluation prend également en compte l'impact environnemental, imposant des mesures d'atténuation si nécessaire.

Concernant PRAYSTEC, les conclusions de l'ANSES ont permis son autorisation, jugeant que l'exposition des consommateurs restait acceptable selon les LMR et les apports alimentaires. Cela atteste que, si utilisé conformément aux instructions, les céréales traitées avec PRAYSTEC sont considérées comme sûres pour la consommation.

PRAYSTEC, HACCP et Bonnes Pratiques en Restauration

Pour les professionnels de la restauration, comprendre ces évaluations est essentiel pour maintenir une sécurité alimentaire irréprochable. Voici quelques points clés :

  • Sélection des Fournisseurs : Optez pour des fournisseurs fiables, engagés dans des pratiques agricoles responsables. La traçabilité est une composante vitale de votre système HACCP, permettant de vérifier l'origine et les traitements des ingrédients.
  • Connaissance des Ingrédients : S'informer sur les modes de culture et de traitement des matières premières enrichit votre compréhension de la chaîne alimentaire et vous aide à mieux gérer les risques potentiels.
  • Gestion des Dangers (HACCP) : Bien que les résidus soient contrôlés en amont, une approche HACCP proactive inclut l'analyse de tous les dangers chimiques. La vigilance reste de mise même pour des niveaux considérés comme acceptables.
  • Hygiène Générale : Bien que le lavage soit moins pertinent pour les céréales transformées, la conscience des traitements phytosanitaires renforce l'importance globale des bonnes pratiques d'hygiène à chaque étape de la préparation.

L'autorisation de fongicides comme PRAYSTEC par l'ANSES met en lumière la rigueur de la chaîne alimentaire et l'importance des contrôles. Pour les professionnels, cela réaffirme la nécessité d'une démarche proactive en sécurité alimentaire, de la sélection des matières premières à l'assiette finale, en intégrant pleinement les principes HACCP et les bonnes pratiques d'hygiène.

Source